Journée mondiale pour l'élimination de la pauvreté

« Pour que l’avenir que nous voulons devienne réalité, nous devons entendre les appels de ceux qui sont marginalisés et y répondre. [...] Ensemble, nous pouvons édifier un monde durable de prospérité et de paix, de justice et d’équité – et une vie de dignité pour tous. »

 M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU

 La Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté est célébrée chaque année depuis 1993 et a pour objectif la prise de conscience de la nécessité d'éradiquer la pauvreté et la misère dans tous les pays.

 La lutte contre la pauvreté est un sujet qui figure malheureusement toujours au cœur de l'actualité, et ce, même ici au Canada. Toutefois, il est difficile de concevoir que la pauvreté sévit ici aussi. L’image que nous avons de la pauvreté est habituellement celle d’une personne sans logis et sans nourriture en haillons ou vivant dans un quartier sans eau potable ni électricité.

 Dans un pays industrialisé comme le nôtre, la pauvreté se vit de façon différente. Lorsqu’une personne doit faire le choix entre payer son loyer ou faire l’épicerie, elle doit donc choisir entre un de ses trois besoins de base, est-ce vraiment un choix acceptable et normal à faire? Selon le Collectif pour un Québec sans pauvreté, au Québec, 750 000 personnes ne couvrent pas leurs besoins de base, ce qui représente presque 1 personne sur 10, et en moyenne, 150 000 québécois bénéficient mensuellement des services de banques alimentaires.

 Lorsqu’une personne doit décider de diviser son maigre revenu soit pour se loger, se nourrir ou se vêtir, elle retardera un paiement qui s’avérera encore plus élevé le mois suivant.  Ce qui aura pour conséquence de l’endetter. Alors, QUI assumera le retard de paiement de son loyer, QUI nourrira ses enfants, les vêtira ou même QUI paiera le matériel scolaire de ses enfants?

 La Société de Saint-Vincent de Paul de Québec (SSVPQ) offre depuis plus de 165 ans une aide directe à toute personne socialement ou économiquement défavorisée : personnes seules, familles, itinérants, jeunes en rupture sociale, jeunes à risque de décrochage scolaire, et plus encore. Par différents programmes et services essentiels de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, les quelque 800 dévoués membres-bénévoles de la SSVPQ œuvrent dans 80 points de service de la grande région de Québec et son toujours là pour répondre aux besoins particuliers et grandissants des personnes en difficultés de chez nous. D’ailleurs, en 2012, la SSVPQ est venue en aide à 20 000 Québécois, dont 6000 enfants et a investi plus de 1 800 000 $ en aide alimentaire et défrayé 104 000 $ en aide à la rentrée scolaire.

 Tout compte fait, la pauvreté est rarement glorieuse; elle demeure plutôt une réalité humiliante pour quiconque en est victime… Soyons conscients que lorsqu’une personne se présente à un organisme d’aide, il s’agit très souvent de son dernier recours et nous sommes témoins de ce désarroi. L’essentiel est de « Travailler ensemble pour un monde sans discriminations », comme le mentionne le thème de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté 2013.

 

Source : http://www.un.org/fr/events/povertyday/